L’ordinateur le plus puissant du monde n’est plus américain, mais japonais

Posté le 25 juin 2020 par PierreB

L’ordinateur le plus puissant du monde est désormais japonais. En effet, le supercalculateur Fugaku s’est installé en tête de différents classements relatifs aux puissances de calcul. C’est la première fois qu’une tel ordinateur prend simultanément la première place de ces quatre principaux classements (Graph500, HPCG, HPL-AI, Top500).

Pour rappel, les superordinateurs sont utilisés pour toutes les tâches qui nécessitent une très forte puissance de calcul, par exemple les prévisions météorologiques, l’étude du climat, la modélisation d’objets chimiques, les simulations physiques, la cryptanalyse, ou les simulations en finance et en assurance. Les supercalculateurs sont un élément essentiel de la recherche dans des domaines aussi variés que l’intelligence artificielle ou l’informatique quantique, du fait de leur formidable puissance de calcul.

Fugaku écrase la concurrence, dont le Summit d’IBM

L’ordinateur le plus rapide du monde est japonais et son nom fait directement référence au mont Fuji. Il a été développé par l’institut public de recherche Riken et Fujitsu. Le supercalculateur Fugaku est jusqu’à 2,8 fois plus puissant que le supercalculateur américain Summit d’IBM. Après près de 4 ans en tête du classement Top 500, Summit s’incline devant son nouveau rival qui peut atteindre une vitesse permettant de calculer 415 millions de milliards d’opérations à la seconde, rien que ça. Plus précisément, la puissance de Fugaku est de 415,53 pétaflops contre 148,6 pétaflops pour Summit. Un pétaflop étant l’équivalant d’un million de milliards d’opérations à la seconde.

Déjà actif dans la recherche contre le Covid-19

Le supercalculateur Fugaku devrait être mis en service à 100% qu’à partir de 2021. Pourtant, il est déjà sollicité dans le cadre des recherches de vaccin contre le Covid-19. En effet, sa gigantesque puissance de calcul permet de trouver et de modéliser des séquences probables permettant l’élaboration de nouveaux médicaments ou de nouvelles solutions contre le coronavirus.

Ce n’est pas la première fois que des superordinateurs sont mis à disposition de la recherche contre le Covid-19. Mais sur le long terme, il devrait également permettre de déceler de nouvelles solutions énergétiques et industrielles, ou encore de simuler des catastrophes naturelles.

La course à l’IA et à la suprématie quantique mondiale

Actuellement, les États-Unis et la Chine possèdent à eux deux 70% des supercalculateurs présents dans le classement Top500. La course à la suprématie quantique semblait se dessiner entre ces deux acteurs. Pourtant, le japonais Fugaku entre dans la course à son tour puisqu‘il prend la tête de ce fameux classement en distançant l’américain Summit. Cependant, beaucoup ne voit pas Fugaku tenir sa position de leader très longtemps. En effet, trois supercalculateurs américains auraient pour objectif d’atteindre une puissance de calcul en exaflops soit plusieurs milliards de milliards d’opérations à la seconde, d’ici les prochaines années. L’avenir nous dira donc si Fugaku sera l’ordinateur le plus puissant du monde sur le long terme.

Source : riken.jp / Zdnet

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